Thème : ANALYSE COMPARATIVE AU RESPECT DU DROIT A LA VIE AU CANADA ET AU BURUNDI.
INTRODUCTION
Définition et brève historique des droits de l’homme, Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) et Les Pactes internationaux des droits de l’homme qui se composent de deux traités majeurs adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies en 1966 : le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Ces deux pactes, qui font partie du cadre juridique international des droits humains, sont entrés en vigueur en 1976.
Les droits de l’homme sont des normes légales internationales qui protègent les individus contre les actions qui menacent leur dignité et leurs libertés fondamentales.
1. Pacte international relatif aux droits civils et politiques
- Adoption: 16 décembre 1966
- Entrée envigueur :23 mars 1976
- Raisons : Ce pacte vise à protéger les droits civils et politiques des individus, comme le droit à la vie, la liberté d’expression, la liberté de réunion, et la protection contre la torture ou les traitements dégradants. Il répond au besoin de garantir aux individus des libertés fondamentales et de les protéger contre les abus d’autorité.
Le pacte international relatif aux droits civils et politique établit des obligations pour les États de respecter les droits individuels, y compris :
- Droit à la vie
- Interdiction de la torture et des traitements inhumains
- Liberté expression et opinion
- Droit à un procès equitable
- Droit de vote et de participation à la vie publique
2. Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels
- Adoption: 16 décembre 1966
- Entrée envigueur: 3 janvier 1976
- Raisons : Ce pacte reconnaît des droits liés aux conditions économiques, sociales et culturels, tels que le droit au travail, à la sécurité sociale, à l’éducation, et à un niveau de vie décent. Il répond à l’idée que la dignité humaine implique non seulement la protection des libertés civiles, mais aussi la garantie d’une vie décente.
Le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels couvre des droits comme :
- Droit à un logement decent
- Droit à la santé
- Droit à education
- Droit à la culture
- Droit à la sécurité sociale et à un salaire équitable
Ces droits sont universels, ce qui signifie qu’ils s’appliquent à tous, sans distinction de nationalité, d’ethnie, de sexe, de religion du lieu de résidence ou d’origine ou tout autre statut.
Raisons de la création de ces Pactes :
Après la Seconde Guerre mondiale et en réponse aux atrocités commises pendant cette période, la communauté internationale a ressenti le besoin de codifier des droits universels pour garantir la dignité et les libertés des individus. La Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948, a posé les bases de ce cadre, mais en tant que déclaration, elle n’était pas juridiquement contraignante.
Les Pactes ont été conçus pour donner une force juridique à ces droits, en imposant des obligations claires aux États signataires, qui doivent respecter et garantir les droits énoncés. Les États sont tenus de rapporter régulièrement sur les mesures prises pour mettre en œuvre les droits inscrits dans ces pactes, ce qui permet une certaine forme de contrôle et de responsabilité au niveau international.
Ainsi, ces deux pactes sont devenus des instruments juridiques essentiels dans la protection et la promotion des droits de l’homme dans le monde entier.
La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948. Elle établit une série de droits fondamentaux inaliénables que chaque être humain possède, quelle que soit sa nationalité, son lieu de résidence, son sexe, son origine ethnique, sa religion ou tout autre statut.
ANALYSE COMPARATIVE AU RESPECT DU DROIT A LA VIE AU CANADA ET AU BURUNDI.
Le droit à la vie est un droit fondamental reconnu par de nombreux traités et constitutions dans le monde. Il garantit à chaque individu la protection contre toute atteinte arbitraire à son existence. Voici quelques exemples concrets du droit à la vie :
1. Protection contre les exécutions arbitraires
- Dans de nombreux pays, la peine de mort est interdite, car elle constitue une atteinte directe au droit à la vie, sauf dans des cas strictement réglementés par la loi. Par exemple, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) interdit les exécutions dans ses États membres, sauf en temps de guerre et dans des circonstances très limitées.
2. Protection contre les violences de l’État
- Les forces de sécurité d’un État ne peuvent pas employer la force létale de manière disproportionnée. Par exemple, l’utilisation d’armes à feu contre des manifestants désarmés est souvent considérée comme une violation du droit à la vie.
3. Accès aux soins de santé
- Un État à l’obligation d’assurer un certain niveau de soins de santé pour protéger la vie de ses citoyens. Par exemple, le refus de soins vitaux à une personne gravement malade pourrait être interprété comme une violation du droit à la vie.
4. Prohibition de la torture et des traitements inhumains
- Ce droit interdit aussi les traitements qui peuvent mettre la vie en danger, comme la torture. Par exemple, des cas de détention dans des conditions inhumaines et mettant la vie en danger peuvent être considérés comme des atteintes au droit à la vie.
5. Protection des personnes vulnérables.
- Les gouvernements ont une obligation particulière envers les personnes vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées et les minorités, pour garantir leur sécurité et leur droit à la vie.
Ces exemples montrent que le droit à la vie impose non seulement une obligation de ne pas porter atteinte à la vie, mais aussi de protéger activement ce droit par des mesures de prévention et de protection.
AU CANADA.
Le droit à la vie est inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés, un document fondamental au Canada. L’article 7 de cette charte garantit à chacun le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne, et ce droit est protégé par la loi.
Le Canada applique diverses lois et mesures pour garantir ce droit, notamment dans les domaines de la santé, de la sécurité publique, et de la protection des individus contre les actes de violence. Cependant, certaines questions peuvent surgir, notamment en matière de droits des minorités, de pauvreté, d’accès aux soins de santé, et de disparités dans les communautés autochtones. Par example:
- Droits des Autochtones : Les peuples autochtones du Canada ont, dans le passé, fait face à des traitements injustes, et bien que des progrès aient été faits, des disparités subsistent en matière de santé, de logement, et d’accès à des services de base.
- Accès aux soins de santé : Bien que le Canada ait un système de santé public, des inégalités peuvent exister, surtout dans les régions éloignées où l’accès aux soins médicaux est plus difficile.
- Protection contre la violence : Des mesures législatives existent pour protéger les individus contre la violence et pour répondre aux besoins des victimes, mais des défis subsistent, notamment en matière de violence conjugale et de violence armée dans certaines régions.
Malgré ces défis, le Canada est largement considéré comme un pays respectueux des droits humains, et des mécanismes sont en place pour adresser les problèmes et garantir le droit à la vie pour tous.
AU BURUNDI
La situation du droit à la vie au Burundi très est complexe et varie selon les périodes, avec des défis persistants en matière de droits humains. Bien que la Constitution du Burundi garantisse théoriquement le droit à la vie et d’autres droits fondamentaux, la réalité sur le terrain présente des défis considérables.
A noter qu’actuellement au Burundi le droit à la vie est gravement violé par les assassinats, les arrestations et les emprisonnements abusifs et arbitraires, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, tortures et traitement cruel inhumain et dégradants ainsi que des viols des filles et des femmes.
Violence politique et répression : Des rapports d’organisations internationales et locales font état de violences à caractère politique, surtout lors des périodes électorales. Les actes de répression ciblent parfois des opposants politiques, des journalistes, et des militants des droits humains. Cela a suscité des inquiétudes quant à la protection effective du droit à la vie.
Impunité et système judiciaire : Le manque de poursuites contre les auteurs de violences ou d’exécutions extrajudiciaires pose un problème de respect du droit à la vie. L’impunité persiste souvent pour les crimes liés aux droits humains, et la confiance dans le système judiciaire est parfois faible.
Violence communautaire et sécurité : Dans presque toutes les régions du Burundi les guerres et des violences communautaires et des tensions interethniques existent et sont fréquents emportant la vie des innocents vieillards, femmes enceintes et enfants avec des atrocités inhumaines et incroyables. Comme exemples nous citons les guerres interethniques entre les hutu et les tutsi : en 1965, 1969, 1972 ,1988, 1991, 1993 et 2015.
Conditions socio-économiques : La pauvreté, le manque d’accès aux services de santé et à l’éducation, et l’insécurité alimentaire sont des facteurs qui influencent indirectement le droit à la vie. Les conditions de vie difficiles et le manque d’accès à des services essentiels menacent la sécurité et la santé de la population.
- CONCLUSION.
Le Burundi connaît donc de véritables défis dans la mise en œuvre pleine et entière du droit à la vie, mais des efforts sont faits pour améliorer la situation, notamment avec le soutien d’organisations internationales et la société civile locale.
Tandis que le Canada est souvent cité comme un exemple en matière de respect des droits humains et du droit à la vie, grâce à ses lois, ses politiques sociales et son système de justice. Le Canada est un modèle inspirant pour d’autres pays en matière de respect du droit à la vie : Ces aspects font du Canada un modèle d’inspiration pour les pays cherchant à renforcer le respect des droits humains et le droit à la vie, en démontrant comment des politiques sociales inclusives et un système de justice équitable peuvent protéger et améliorer la vie des citoyens.
Le Canada est donc par conséquent un pays qui a une politique de qualité par excellence pour aider la Burundi à sortir définitivement de cette situation dramatique humaine par l’initiation d’un processus de vérité et de réconciliation du peuple burundais, par un dialogue franc, sincère, inclusif et pacifique entre le pouvoir et les opposants politiques, journalistes, défenseurs des droits humains, représentants des réfugiés et des confessions religieuses.